Carnets de voyage

Carnet de voyage #3

URUGUAY

Semaine 3 – 19 au 25 mars

Jeudi 19 mars, après une excellente nuit, nous décidons de trier les photos, mettre à jour nos journaux de bord respectifs, envoyer des nouvelles sur Instagram, travailler les vidéos pour partager un peu de notre voyage et vous sortir, virtuellement au moins, de votre confinement via notre confinement mobile. Nous partons de Nueblo Berlin pour nous déplacer plus au sud, à environ 50 km, toujours au bord du même fleuve, face à l’Argentine, à côté de la première ville fondée en Uruguay, Villa Soriano.

Comme d’habitude on prend un chemin repéré sur l’application Mapsme et on va jusqu’au bout…

On cherche de quoi planter la tente de Gontran et deux arbres pour le hamac d’Elven et c’est parti pour un nouveau campement, une nouvelle prospection de bestioles, et le visionnage le soir d’un épisode de Games of Thrones …

A 22H-22H30 chacun regagne son lit… seul le vieux se couche et dort… les jeunes regardent des films sur leurs portables et s’endorment bien plus tard… et se réveillent … bien plus tard, vers 10H alors que je suis débout entre 6 et 8H, tout dépend du bruit avoisinant, souvent des conures veuves…

Ce matin, vendredi 20 mars, nous reprenons nos tris de photos, écritures et montages vidéo.

Entre temps nous avons la visite de la Police… elle arrive de nulle part… à pied… le poste est à plus de 3 km. Il est évidemment avec son uniforme, mais aussi un gilet pare-balles … mais sous un soleil de plomb ?!!!! On n’est vraisemblablement pas fait du même métal… le mien fond à 30°C… pas le sien ?!! Comme toujours, on est accosté avec un grand sourire et même une poignée de main. « Contrôle de routine » nous annonce-t-il gentiment. No problema ! je comprends !!! Passeports, carte grise, document douanier, tout est photographié. Echange de numéros de téléphone… s’il y a un problème je vous envoie un « messaje »… je comprends encore… « la vaca », je suis devenu bilingue… toujours pas de confinement en Uruguay, on peut se déplacer… ah non je ne suis pas bilingue, les garçons m’ont grandement aidé à comprendre… merdoum, j’y ai cru 2 à 3 secondes… chu ti con !

Après cette séance d’espagnol de niveau universitaire Bac +3, j’ai abandonné les jeunes à leur triste sort… buller dans leurs hamacs, pendant que je partais au village voisin pour tenter de recharger la batterie auxiliaire grâce au moteur, acheter de quoi manger et trouver du wifi. Pour ce dernier j’ai tourné, viré, retourné, cherché, quadrillé toutes les rues du village … et miracle, j’ai capté du wifi gratuit. Je télécharge mes 254 mails, je réponds à ceux qui me paraissaient le plus urgent et essaie de mettre en ligne des photos et à jour notre site. Ce dernier point échoua. Je vais essayer de voir ça plus tard avec Maël, mon second fils webdesigner, toujours présent à ma rescousse (merci mon grand !!!) … Je reviens 2H plus tard au campement, le soleil se couche, nous mangeons notre ration quotidienne de féculents : riz, pâtes voire lentilles quand ce n’est pas un mélange de tout ça.

Lendemain matin, samedi 21 mars, décollage pour la ville de Mercédès… une très grande ville… désertée, fantôme. Nous cherchons de quoi pour faire la lessive, on ne trouve que des stations de lavages … de voitures… même si nos habits commencent à sentir le fennec (bestiole non autochtone), le karcher ne s’imposait pas encore… nos vêtements attendront encore un tout petit peu, mais faudrait pas exagérer quand même. Nous atteignons la place centrale à la recherche de Wifi… nous restons ici une bonne demi-heure avant que la Police nous y déloge gentiment, comme d’habitude. Pas droit au rassemblement de plus de 2 personnes. Alors nous nous réfugions dans notre appartement grand standing, 1 pièce centrale de 5 m2 avec tout le confort… dehors ! Là nous avons le droit… nous sommes confinés dans notre maison, ambulante. Puis je sors chercher une banque pour retirer 10.000 pesos soit 250€, vraisemblablement là aussi les billets sont confinés, je ne peux en faire sortir plus de la banque !!!! Pendant ce temps les garçons sont partis faire des courses (le nombre d’entrées simultanées est contrôlé et régulé, les vendeurs sont masqués et gantés) et notamment acheter un peu de « verdure » : concombres, tomates (je suis daltonien alors ça passe !!!) et de la bière pour l’avoine et le houblon. Puis direction la station essence pour faire le plein d’eau et de gasoil (ici pas besoin de gants ni de masques apparemment… le Covid19 serait-il incommodé pas l’odeur du fuel ? … chercheuses, chercheurs une piste à creuser). Et nous voilà partis en direction d’un village au bord d’une énorme retenue artificielle d’eau : La Palmar. Bien que nous soyons régulièrement avertis que la route est en travaux, on est surpris de l’alternance d’une voie excellemment bien asphaltée avec des tronçons défoncés où le bitume est à peine repérable, des parties en gravillons voire des passages sur terre et tout ça sur un grand axe et de manière abrupte… avec même deux voies avec des revêtements différents ! Il fait bon avoir un véhicule tout-terrain dans le coin, d’ailleurs ce ne sont presque que des Toyota Hilux comme le nôtre que nous croisons, c’en est amusant. Le nôtre reste le plus chouette, magnifiquement décoré, orné de bonnes bouilles et des noms de chacun d’entre vous …. MERCIIIIIIIIII encore de nous offrir cette escapade et nous permettre de posséder une zone de confinement assez grande ma foi.

Nous arrivons à La Palmar au coucher du soleil.

Le repas pris… vous l’aurez deviné… des pâtes, un épisode de Games of Thrones regardé en sirotant une bière ou un petit whisky pour les jeunes, en grignotant des gâteaux pour le p’tit vieux (à chacun des addictions !), nous allons nous coucher. Mais à peine sorti de notre cellule Tipi 4×4, Elven m’appelle. Vite, vite Sam viens voir… à moins de deux mètres de ma chambre, au pied d’un arbre, Elven qui avait allumé sa lampe UV, non pour bronzer mais pour repérer des bestioles fluorescentes comme certains champignons et arthropodes, Elven donc, tomba sur un petit scorpion. Magnifique, trop boooooooooooo j’adoreeeeeeeeeeeeeee les bestioles.

Je me couche tout content, comme un gamin à qui on a offert un jouet !

Le lendemain matin, dimanche 22 mars, je me lève avec le soleil, vers 6H30, superbe ! J’entends le champ des oiseaux, observe un oiseau en vol attrapant un poisson et disparaissant à l’horizon… encore de superbes moments… Je retourne m’allonger dans la cellule, le lit orienté vers le lever de soleil… j’étais tranquille, pépouse !!! et puis là j’ai les abeilles !!!! je n’étais pas énervé du tout mais ça faisait longtemps que nous n’avions pas été empistrouillés. Je disais donc que j’étais allongé sur mon lit à rêvasser quand j’entends une abeille… puis à la voir dans la cellule au-dessus de moi. Kein problem. Oui, je suis trilingue… juste pour ces deux mots dois-je préciser ?! Je repousse gentiment ce petit hyménoptère butineur de fleur, hors de ma chambre. A peine dehors, je la retrouve derrière moi ?!! par où est-elle passée ? Je ne vois aucun trou dans la cabine. Je raccompagne la demoiselle sur le palier. Rebelote, elle revient dans mon dos… heuuu ça va durer combien de temps ce petit jeu. Je sors de la cabine et décide d’inspecter l’extérieur. Par où passe cette bestiole… décidemment je ne vois aucun espace susceptible de laisser entrer même pas une abeille… Je retourne dans mon palace… A peine assis je vois face à moi sortir l’abeille de dessus le frigo, par une petite fente qui fait penser à l’entrée d’une ruche. Ah ce doit être ici qu’il y a un trou qui communique avec l’extérieur… j’expédie la malotrue une 3ieme fois dehors mais alors que j’essayais d’expliquer à la demoiselle qu’elle n’était pas la bienvenue chez moi, je vois sortir une seconde abeille, puis une troisième… puis deux par deux, voire trois par trois… damned nous hébergeons une colonie… lorsqu’une quinzaine d’abeilles sont dans l’habitacle je décide d’abandonner ma position… je suis bouté hors du Tipi4x4… grrrrr ou plutôt bizzzbizzzzzzz.

Manquait plus que ça… Et comment déloger une reine derrière le frigo… va falloir bricoler… ça tombe bien c’est un autre de mes points forts. Tout d’abord décamper, s’éloigner de celles que j’ai réussi à chasser… une trentaine d’abeilles en moins sur une colonie qui en contient potentiellement des milliers ça ne va pas changer grand-chose mais psychologiquement j’ai réduit le nombre de piqures potentielles…

En route… avec notre ruche ambulante…A peine 1 km plus loin, totalement par hasard je vois un logo d’abeille sur un véhicule et puis tout le matériel d’apiculture… trop bien !!!

 

Je sors du véhicule, frappe à la porte. On me répond d’une petite fenêtre… mon apiculteur était sous la douche. Je lui explique que des Bizzzzzzz, mucho mucho Bizzzz bizzzz sont dans la voiture et que certainement la Reina aussi. Très gentiment, à l’image de toutes nos rencontres, il vient nous aider… et nous rassure tout de suite… en ouvrant la cellule seule une abeille en ressort… « Il n’y a pas de Reina sinon il y aurait des milliers d’individus », elles ont dû être attirées hier par du sucre derrière le frigo… une manière très gentille et élégante de nous faire comprendre que ça doit être un beau bordel chez nous !!!! Même pas mal !!! on est rassuré et on repart vers de nouvelles aventures.

Nous cherchons un endroit isolé, ombragé et au bord de l’eau. Ce sera aux abords du barrage hydroélectrique de Baygorria. Une fois installés, chacun vaque à ses occupations… lecture, rangement, petite lessive pour Elven : 4 caleçons pour pallier l’urgence. Le soir petit feu et épisode Games of Thrones… heureusement pour vous on a commencé par l’avant dernière saison… que l’on achève ce soir même. Va falloir télécharger les 6 derniers épisodes…

Lundi 23 mars, ma mission (si je l’accepte … mais avais-je le choix ?!!), trouver une lavanderie pour faire notre énorme lessive, chercher éventuellement du Wifi pour mettre en ligne quelques photos et nouvelles, trouver si possible pain et eau pour la douche. Je traverse le barrage et arrive dans le village de Baygorria. Je trouve l’école, fermée, mais avec le Wifi. Je commence à mettre le site à jour… enfin. Au bout de 30 minutes, visite de la police équipée d’un scooter avant avant avant avant dernier cri, même pas en règle… bravo la police !! contrôle de routine et « bavardage » … on semble se comprendre : recherche d’eau potable, d’un coin laverie pour les vêtements, de la wifi, de serpents et même d’essence éventuellement même si nous sommes très large de ce côté. La réponse est claire… rien ici (même pas de serpents ?!!), la ville la plus proche est à 80 km !!!! Ah ben heureusement que nous avons encore du gas-oil !!!!! Là-dessus, le petit voisin, Alberto Segrato, 65 ans, 4 dents du haut en moins, arrive et se mêle à la conversation, enfin ils discutent surtout entre eux. Quand je crois comprendre un mot, j’acquiesce tout de suite, sauf qu’il en remet une couche et plus vite… et là je n’acquiesce plus du tout. Il se retourne alors vers le policier pour poursuivre la conversation. Et ainsi de suite… jusqu’à ce que le policier explique mes recherches à Alberto… qui se retourne vers moi. Recule ton véhicule devant la maison, on va remplir le réservoir d’eau. Je refuse gentiment mais il insiste. Le policier m’invite également à accepter. C’est très gentil. Je me gare devant la maison d’Alberto qui me tend son tuyau d’arrosage, déboite l’embout pour que je puisse le mettre dans la bouche du réservoir. Et c’est parti pour un maximum de 80 litres d’eau potable. Sur ce, Alberto me demande nos vêtements… je crois mal comprendre. Mais non, c’est sans équivoque, il insiste énormément pour laver nos deux énormes sacs de linge sale. Je ne peux pas, je ne veux pas abuser de la gentillesse de ces uruguayens, de cet homme âgé. La police m’invite encore une fois à accepter. Je suis sincèrement décontenancé. Je n’imagine pas cela en France… Je prends les sacs de linge, j’entre dans la maison d’Alberto, célibataire… j’aurai deviné… quel bordel, mais quel BORDEL !!! je cherche une fourche, un casque de chantier, un bulldozer caterpillar pour me frayer un passage. Je connais des amis bordéliques (ils se reconnaitront, je ne suis pas un délateur), mais là, respect Monsieur Alberto !!!! champion du monde !!! Bref, après 3 bâtons de dynamite bien placés, nous atteignons la machine à laver. Tout ne tient pas dans une seule, pas grave, on en fera deux… Alberto tu es adorable, bordélique mais vraiment adorable. En attendant les lessives, Alberto m’entraine dans sa cour arrière, où s’exprime tout autant son goût manifeste pour l’ordre !!! Il veut me montrer ses oiseaux… en cage. Il reconnait volontiers que la biodiversité serait mieux en liberté. Il aime les entendre chanter. Il se risque même à imiter leur chant… rappelez-vous, 4 dents du haut en moins… cela à toute son importance lorsque l’on cherche à siffler… Alberto souffle, souffle, ressouffle… je retiens le mien de peur d’éclater de rire… rien ne sort, suis-je sourd ? ou bien les oiseaux dont il me vante les chants sont muets ? Ça serait bizarre quand même … et puis un son finit par sortir… certes je n’ai pas l’oreille absolue, mais si c’est ça le beau chant de ces mandarins, vaudrait peut-être mieux les laisser en liberté Alberto ?!!! Bon, pas que ça à faire, je retourne dans ma cellule Tipi4x4 pour finir mes transferts et mails tant que j’ai une connexion wifi. Au bout d’une heure Alberto me ramène tout le linge, tout propre (mais pas séché ni plié… « Alberto, ta pô fini ton boulot » !!). TROP gentil, vraiment trop gentil. Je lui demande son nom de famille et lui promets de revenir demain avec les garçons pour lui dire au-revoir et le remercier encore de sa gentillesse et générosité. Je reviens auprès des garçons, aussi surpris que moi de la bonté de cet homme. Nous étendons le linge sur des fils que nous tendons un peu partout autour du Hilux.

Pendant ce temps les gars étaient allés sur la plage du lac artificiel pour ramasser des déchets : 5 sacs poubelles de 50 litres en 30 minutes ! Pas de leçon de morale, j’ai connu la même saleté en France lorsque j’étais petit. Voilà un vrai problème ici aussi… l’éducation à l’environnement mais aussi au sens large…

Mardi 24, nous quittons Baygorria en passant dire au-revoir et merci à Alberto pour son aide dans notre lessive. On lui laisse des posters sur la biodiversité pour qu’il les donne à l’école qui jouxte sa maison. Il en voudrait également pour son neveu… avec plaisir !!! Nous voilà repartis sur la route en quête de fruits et légumes, une grande casserole, du silicone pour le hublot de la cellule et des petites bouteilles de gaz. Arrêt à Sarandi del Yi, grande ville où nous trouvons, non sans mal, beaucoup de mal et plusieurs visites de magasins nous renvoyant de l’un à l’autre, tout ce que nous cherchions excepté le gaz. Nous avons eu également le temps de télécharger toute la fin de la série Games of Thrones et eu la visite de deux patrouilles de la police … la routine. Finalement nous avons passé une grande partie de la journée dans cette ville… et cherchons au plus vite un endroit pour camper hors de la ville. Au bout de 2H, nous trouvons enfin un chemin non clôturé et parcourons 8 km. Je croise mon premier tatou, vivant et en liberté. Et bien même dans ces coins reculés il y a de la vie … humaine. Dans des bagnoles d’un autre âge, pleines à craquer jusqu’à 7 personnes (les consignes contre le corona virus ne sont pas parvenues jusqu’ici vraisemblablement), des habitants nous croisent, certains revenant du travail (ce sont des gauchos modernes), d’autres vont pécher. On s’arrêtera près de la même rivière que nos pécheurs mais pas sur la même rive… leur voiture qui avait franchi maints obstacles jusqu’à présent ne passe pas un pont de pierre délabré. Douches et repas pris, Gontran se retranche dans son hamac. Je suis Elven à la chasse aux serpents et grenouilles, nous ne verrons que ces dernières avant d’aller à notre tour dormir.

Mercredi 25, après un réveil matinal, aux environs de 9H pour les jeunes… fichtre, ils sont tombés du hamac, nous décollons… tout comme le drone… séance prises de vues ce matin afin de montrer l’étendue des estancias, ces fermes gigantesques en élevage extensif avec parfois quelques clairières et des chevaux.

Notre quête du jour reste la même : du gaz… mais rien dans les villes et villages croisés. Nous roulons et changeons un peu de décor. Toujours des estancias pour la viande (première ressource financière du pays, surtout exportée en Chine… stockée congelée actuellement en attendant la levée des embargos) et des forêts pour pâte à papier (deuxième manne financière avant le soja pour le bétail) mais aussi quelques collines et des affleurements de roches. Nous roulons sur des crêtes, on se croirait dans le Cantal, sur le Mont Lozère ou bien encore autour de Laguiole voire même l’Irlande, mais pour son côté verdure. Nous apercevons enfin, après 5H de route, de pistes et chemins surtout, un lieu propice au campement.

On aura mangé de la poussière encore aujourd’hui. On a beau relever les vitres à chaque fois que l’on croise une voiture, un camion, la poussière entre dans le véhicule et surtout la cellule. Le plus impressionnant reste la traversée des nuages de poussière qui bouchent totalement l’horizon, la route, pendant 1 voire 2 secondes parfois.

Notre campement pour deux jours fait face à l’entrée d’une estancia, au bord d’une petite rivière bordée d’arbres pour accrocher des hamacs, faire un petit feu et poser le Hilux.

Les gars font leur séance de musculation quotidienne, je les regarde… ils me fatiguent. Faut dire qu’ils ont un sacré modèle devant eux, ça les motive à fond…

A la tombée de la nuit, les gauchos, ces cowboys d’Amérique du sud, rentrent…

3 commentaires

  • Marie-Claude ALBERT

    Heureux de vous lire, de découvrir ou re-découvrir( pour nous) les lieux visités. Nous qui sommes confinés à notre domicile, nous apprécions. Un seul espoir que vous puissiez continuer à vous déplacer malgré cette pandémie historique.

  • Lucette Rocher

    Très belles photos assorties d’un récit très plaisant et très drôle traduisant votre enthousiasme! Continuez ainsi et merci de nous distraire pendant cette période morose!
    Prenez bien soin de vous! Lucette

  • Lucette Rocher

    Avatar
    LUCETTE ROCHER
    Très belles photos assorties d’un récit très plaisant et très drôle traduisant votre enthousiasme! Continuez ainsi et merci de nous distraire pendant cette période morose!
    Prenez bien soin de vous! Lucette

    Avr 08, 2020

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