Carnets de voyage

Carnet de voyage #1

URUGUAY

Semaine 1 – 4 au 11 mars

Après 1 an et demi de préparation l’association VREB débute son projet en Amérique latine pour un premier voyage de 5 mois avec ses petites galères, que nous espérons rares, et ses grandes joies que nous espérons nombreuses.

Le premier à partir c’est notre moyen de locomotion, le 4×4. Mais déjà quelques soucis… les grèves de janvier 2020 bloquent le port de Fos-sur-Mer où nous devions embarquer le 31 janvier. Nous sommes détournés 3 jours avant notre départ pour Barcelone. C’est une nouvelle que nous apprenons avec plaisir puisque nous devions passer par Perpignan pour des petits réglages de dernières minutes sur la cellule. Mercredi 29 janvier, Bruno Algarra nous fabrique une petite table d’appoint pour manger dehors et change quelques joints, et nous voilà partis pour le port de Barcelone.

Arrivés au port en début d’après-midi le 30 janvier, commence une longue attente… 14H, 15 puis très lentement 16H… on nous annonce la fermeture du port à 18H… il y a de la marge… 17H, puis 18H et le véhicule est toujours sur le pont d’embarquement…

Puis tout s’accélère… croit-on… on enlève les roues arrières et on pose les nouvelles jantes puis… terminé pour aujourd’hui… groink, glop glop pas glop, shmurk, what ?… il faut revenir demain pour mettre le Hilux dans le container…

Nous devons trouver un hôtel pour la nuit… ce sera une auberge de jeunesse grand standing.

Vendredi matin 31 janvier, tout frais et dispo, une bonne dose de patience emmagasinée, nous repartons pour le port de Barcelone et on attend l’empotage… je vous la fait court… on a attendu longtemps… Le port fermait à 17H en fin de semaine… on a pu filmer la mise en container à 16H50 !!!

Soulagés par un empotage très simple et assez rapide finalement (en moins d’une heure et malgré la fermeture de l’entrepôt) nous repartons pour Oiron. Nous nous arrêterons en route pour prendre un autre hôtel sur le chemin du retour… Que de frais supplémentaires … mais ce n’est qu’un début…

Traversée de l’Atlantique du Hilux

Empoté (mis en container) le 31 janvier 2020, pour des problèmes de douane (vérification des papiers) le véhicule ne sera finalement embarqué que le jeudi 12 février dans le port de Barcelone (Espagne). Le 4×4 Hilux traverse l’Atlantique sur le Maersk Lamanai, un cargo transporteur de containers construit en 2013 qui navigue sous pavillon Hong Konguai et fera escale à Tanger (Maroc), puis Salvador et Itapoá (Brésil).

Le 1er mars, notre véhicule arrive dans le port d’Itapoá (Brésil). Le 4 mars, le Hilux est transbordé sur le Maersk Sarat qui arrive de Singapour. Ce cargo est un transporteur de containers construit en 2015 qui navigue sous pavillon Libéria. Le 9 mars, notre véhicule passe au large de l’Uruguay mais ne s’y arrête pas, filant sur Bueno Aires en Argentine avant de revenir sur Montévidéo (Uruguay), enfin, le 12 mars.

Pendant ce temps… nous avons pris l’avion le 3 mars à l’aéroport d’Orly… après être allé à Charles de Gaulle, n’avoir pas trouvé notre avion pour Madrid… évidemment nous n’étions pas dans le bon aéroport… énorme coup de stress parce que la distance n’est pas énorme entre ces deux lieux, à peine 40 km, mais le temps nécessaire pour relier ces deux aéroports est énorme lui… 1H30… bref, si tout se passe bien nous devrions arriver à 18H10 pour un départ à 19H, sans garantie que nous puissions monter à bord puisque nous devrions nous pointer 1H avant le décollage pour enregistrer les bagages. Grâce à Laurie, on arrive bien 50 minutes avant l’embarquement et on accepte de nous prendre… un énorme soulagement et après le stress les sourires reviennent… répits de très courte durée… 10 minutes plus tard on nous annonce que la compagnie aérienne IBERIA s’est trompée dans les vols… Koaaaa ? Votre vol pour Madrid est enregistré avec un départ le 3 mars puis, et c’est là qu’ils sont très forts chez IBERA, une correspondance pour Montévidéo à Madrid le… 2 mars, la veille… plus fort que la science, IBERIA remonte le temps… Bref, la seule solution est de partir le 3 mars pour Madrid puis faire une autre escale à Santiago du Chili … au Chili, rester 5 heures dans l’aéroport pour repartir pour l’Uruguay soit 9H de plus entre les vols plus longs et les escales… qu’à cela ne tienne… on part… c’est enfin notre départ, après celui du véhicule quelques semaines plus tôt.

Entretemps, avec le retard du 4×4, accessoirement notre véhicule de déplacement ET notre logement, il a fallu trouver un refuge à Montévidéo… ET c’est là aussi que nous nous apercevons du sens de l’hospitalité sud américain. Grâce à notre ami équatorien Jorges Paladines, en quelques clics nous avons deux maisons d’accueil… une à Montévidéo pour notre réception et une autre à 300Km dans une station balnéaire à Aguas Dulces. Problème de logement résolu très rapidement avec des personnes très généreuses, adorables.

Nous arrivons à l’aéroport de Montévidéo, après ce petit détour au-dessus des Andes enneigées, avec 9H de plus que le voyage initialement prévu. Olivier Chetanneau, directeur de l’entreprise chargée du transport du Hilux, doit venir nous chercher en voiture et nous amener chez Sebastian, notre hôte uruguayen qui nous accueille sans nous connaitre du tout… pour sûr, c’est l’ami, de l’ami de notre ami Jorge !!!! Et bien Olivier Chetanneau nous annonce qu’il ne pourra pas venir nous chercher… il vient de se faire emboutir son véhicule en allant nous chercher… ça continue. Dans la foulée… les bagages d’Elven sont perdus… entre Madrid et Santiago du Chili… On prend un bus puis on marche avec tous nos bagages, sauf Elven allégé par la force des choses, 1H30. On arrive enfin chez Sébastian. On lui parle en anglais, en espagnol… avant de s’apercevoir qu’il parlait très bien le français… enfin un peu de repos, mental et physique avec un bon petit repas…

Dès le lendemain on achète une carte SIM pour avoir le téléphone et internet. Puis direction une agence de location de voitures et on va vers Aguas Dulces découvrir l’Uruguay et sa côte. Pendant quelques jours on visite des parcs naturels, parcs nationaux seuls ou accompagnés :

– Parc national de Cabio Polonio avec sa colonie d’otaries, d’éléphants de mer, de phoques et … de hippies, entre autres…

– Lagune Rocha avec ses flamands roses, ibis et autres échassiers

– Parc San Miguel à la frontière brésilienne avec notre premier serpent découvert par Elven à 15 mètres de notre lieu de pique-nique… après une belle traque et des dizaines d’épines dans les mains et sur les genoux le Phylodrias patagoniensis réussi à s’échapper des mains d’Elven…nous sommes ensuite pris en charge par un jeune guide qui nous fait découvrir le parc à pied puis avec sa « voiture » toute la fin d’après- midi et début de soirée… Une interview du jeune garde fut réalisée, expliquant son travail au sein du parc. De très bons moments passés en sa compagnie.

– Laguna Negra avec quelques oiseaux, un énorme lézard type Téju et un autre Phylodrias p. qui traversait la piste

– Découverte de l’ONG Karumbé qui s’occupe des tortues récupérées mortes sur la plage ou amenées par les touristes et plus fréquemment la population locale, pour faire des autopsies, voire réhabiliter les animaux mal en point jusqu’à les relâcher une fois la santé recouvrée. Un jeune volontaire français, William, interwievé et filmé à son tour, nous expliqua l’organisation de la structure.

Retour des galères… ça faisait longtemps… mais ça ne nous manquait nullement à vrai dire. Nous sommes donc à Karumbé, à 60 km de Aguas Dulces où nous dormons. Mais impossible de rentrer … les portes de la voiture sont fermées … et la clé sur le contact. ET oui, j’avais oublié que c’était possible avec nos anciennes voitures mais aussi avec ces nouvelles en Uruguay.

Après un coup de fil à l’agence, la solution proposée est d’envoyer les clés demain matin… On trouve une bonne âme, un ingénieur électricien brésilien volontaire chez Karumbé, qui nous ramène à Aguas Dulces (120 km pour lui et il n’accepte aucun dédommagement malgré notre insistance, même pas de manger avec nous… il n’a peut-être pas tort, la réputation de la gastronomie française est mal en point avec nos plats pâtes quotidiens). Le lendemain matin après repérage de la station de bus et consultation des horaires de départ sur internet, je pars de la maison à pied en envisageant de prendre le bus de 9H10. Je pars tôt et arrive à 8H16 juste le temps de voir un bus partir … à 30 m de moi… pas grave il y en a toutes les heures… Je regarde l’horaire du prochain sur la porte de l’agence, fermée, … le prochain est à … 12H30 ??? Koaaaa, rekoaaa.. nom de Zeus… Internet nous aurait donc menti ?!!!! je décide donc de faire du stop… chui très fort à ce jeu-là… si je ne suis pas en charmante compagnie je dessèche sur le bas-côté… Tant pis, je commence à marcher… et « OO miracle », au bout de 10 minutes deux jeunes me prennent dans leur Mercédès pourrie mais alors déglinguos… pas grave elle avance… et me dépose 3 km plus loin. Re-autostop… 20 minutes avant qu’une personne âgée ne me prenne pour faire un autre bond de 10 km cette fois… plus que 47 km… puis plus rien… alors dès qu’un bus passe je saute dedans et me voilà arrivé à 11H à la voiture, en avance mais je suis arrivé. Plus qu’une heure à attendre les clés qui sont censées venir par bus… manifestement elles n’étaient pas dans le même bus que moi… ni le suivant de 12H d’ailleurs, ni même celui de 13H… Enfin, à 14H je vais chercher les clés à l’arrêt de bus moyennant 3 €. Je fonce à la voiture et … n’arrive pas à ouvrir la porte… j’y crois pô, ce ne sont pas les bonnes clés !!!!!!!!!! Je rappelle l’agence… en anglais… les gros mots me viennent plus vite…pas de problème… j’ai une excellente solution dixit l’agent… on vous envoie les bonnes demain ??????!!!!! mais il est dingue ce mec… je devrais retourner à Aguas Dulces et revenir demain sans être certain que ce soit encore les bonnes clés. Resté calme jusqu’à présent, le ton est un peu monté et c’est finalement un garagiste de Chuy à 30 km qui viendra me délivrer en crochetant la porte…

Heureusement que j’ai testé l’ouverture et la fermeture de la porte avant le départ du mécano parce que la porte ne pouvait plus se fermer… une heure plus tard, la garniture de la porte enlevée, le mécanisme de fermeture réparé, je rejoignais enfin les jeunes restés sans nouvelle (nous avons une seule carte SIM et ils n’avaient pas la Wifi depuis 7H30 le matin).

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