Voyage

Les vidéos et carnets de voyage de cette page sont dédiés à la découverte du monde, des autres et de soi, poussent à sortir de sa zone de confort, encouragent l’audace et une vie minimaliste recentrée sur l’essentiel afin de mieux respecter la biodiversité mais aussi mieux se connaître.

Les documents proposés illustrent dans un premier temps la biodiversité écosystémique rencontrée.

Mais ils peuvent également servir de situations déclenchantes en français, espagnol, histoire et géographie voire humanité/ littérature et philosophie, ou encore histoire-géographie/ géopolitique et sciences politiques pour aborder des notions diverses :

  • la découverte du monde, d’une culture, de l’autre et de soi, se questionner sur « Pourquoi partir vers l’inconnu ? », engager la réflexion sur l’intérêt de sortir de sa zone de confort et pousser les jeunes notamment à être ambitieux, partir, oser, dépasser leurs craintes. Comprendre qu’au final, l’aventure, s’aventurer, découvrir de « nouveaux mondes » c’est par définition sortir de sa zone de confort… Ce qui donne un sens plus « grand » à l’aventure c’est la distance prise avec notre zone de confort. Cette piste de réflexion peut être proposée aux terminales lors de l’évocation de leur orientation… et/ou lors de l’élaboration d’un projet de vie « Vivre ses rêves ».
  • l’environnement dans la politique.

Les extraits des vidéos plaident aussi en faveur d’une vie minimaliste en cohérence avec une empreinte carbone faible et en harmonie avec notre environnement, plus riche que toute matérialité. Et pour le comprendre … il faut l’expérimenter, le vivre !!!

Enfin, les petits carnets de voyage sont une des formes d’expression étudiées en français.

Pancarte à l’entrée du parc national de Mburucuya en Argentine

L’approche de la biodiversité par ces documents peut permettre de toucher le public par une autre voie que celle d’un discours scientifique. En effet, par la voie du sensible, en partageant le plaisir que l’on peut avoir à partir léger, à vivre dépouiller, au plus près de la « Nature » afin de se recentrer sur l’essentiel, se découvrir, on peut également permettre une entrée en résonance avec notre environnement, le comprendre et décider alors de le préserver.

Pancarte sur l’un des sentiers proposés dans le parc national de Mburucuya en Argentine

Voyager en mode Vanlife est-il écolo ?

Voici nos dernières productions :

  • Intervention au Lycée Marcelin Berthelot de Châtellerault (86) : retours sur un projet pédagogique autour de la conservation de la biodiversité réalisé entre 2019 et 2024 par l’association VREB lors de voyages en Amérique latine
    A l’occasion de la mise en place de l’exposition « Le Projet VREB en Amérique latine » au CDI du lycée Marcelin Berthelot plusieurs temps forts ont été proposés aux élèves, parents d’élèves, à l’ensemble du personnel du lycée et ouvert au grand public, enfants et adultes dont une soirée consacrée aux « Retours sur un projet pédagogique autour de la conservation de la biodiversité réalisé entre 2019 et 2024 par l’association VREB lors de voyages en Amérique latine ».
  • Voyage Panama 2023 Konsanda San Blas, site écotouristique
    Découverte du nouveau spot proposé par Abel Batista pour la découverte de la biodiversité panaméenne.
  • Sortie naturaliste en Guyane #1
    Petite immersion dans l’environnement guyanais lors de sorties naturalistes
  • Biodiversité PANAMA 2021
    Petit aperçu de la biodiversité rencontrée en août 2021 au Panama en compagnie de la fondation Los Naturalistas.
  • Carnet de voyage #6
    Jeudi 9 avril, au réveil, après le petit déjeuner et la vaisselle, on jette un regard dans le frigo et les placards… c’est extrêmement rapide, pas besoin de liste… on manque de tout … alors aujourd’hui le programme c’est : RAVITAILLEMENT !!!!
  • Carnet de voyage #5
    URUGUAY Semaine 5 – 2 avril au 8 avril Comme convenu avec notre policier Moralès, nous quittons notre emplacement au sein du Parque de la Quebrada de los Cuervos dans la matinée du 2 avril, avant 10H. Nous repassons par Treinta-y-très et la Wifi. Je mets en ligne, pour une fois en temps et en heure, le carnet de bord de la semaine#4. Nous reprenons la route et descendons vers Chuì à la frontière brésilienne où nous avions passé notre première semaine en Uruguay, et boucler ainsi une première boucle. Nous avançons dans chaque chemin qui semble nous amener à une rivière, vers un bivouac potentiel… et dès que nous en ressentons le besoin, nous sortons appareils photo et drones. En chemin nous sommes intrigués par des champs particuliers. Mais quelle est donc cette culture ? Si vous n’avez pas encore deviné, vous n’aurez la réponse qu’en lisant la suite… vous avez appris à être patients ces derniers temps… voyons si vous résistez… La route se poursuit sur des chemins… au milieu d’une palmeraie. Nous arrivons, comme très fréquemment dans des culs de sac, des propriétés privées au bout de 8 à 15 km de pistes. Cette fois-ci nous découvrons un paysage inédit : des rizières dans des palmeraies et des vaches en dehors des enclos, le tout alimenté en eau par un réseau de canaux en surplomb. Nous rebroussons chemin une énième fois et nous dirigeons doucement vers la ville de Chuì, déjà connue lors de notre toute première semaine en Uruguay. Mais à 15 km de la ville, au passage de frontière entre deux provinces, les militaires et la douane nous demandent de nous arrêter. Très calmement et gentiment, nous sommes contrôlés puis invités à faire un choix dans les provinces où rester… En effet, les conditions de confinement se durcissent. Nous ne pouvons plus traverser l’Uruguay, simplement nous déplacer au sein d’une province. Le choix est simple. Nous venons d’une zone peu diversifiée et même si nous connaissons déjà l’autre, elle est plus riche en faune et paysages : zones d’élevage, bord de mer et lagunes. Nous retournons au bord de la Laguna Negra, gigantesque. Nous profitons d’une éclaircie très momentanée pour poser le camp. Une bâche est même tendue pour manger dehors abrités de la pluie et du soleil, pas du vent qui commence à souffler et soufflera toute la nuit… Vendredi 3 avril, nous ne bougeons pas et espérons ne plus bouger avant un bon bout de temps, juste pour aller faire le plein de provisions et surtout d’eau potable ce qui arrivera assez vite puisque l’eau de la lagune est pleine de vase en suspension donc impropre à la consommation et inutilisable pour les douches, vaisselles et lessives. Nous travaillons photos, vidéo et carnet de bord. Les pauses sont consacrées à la redécouverte des lieux : un milieu très sec avec de nombreux affleurements granitiques et son lot de plantes adaptées à la sécheresse (plantes xérophytes avec leurs feuilles charnues gorgées d’eau ou en forme d’aiguille pour limiter la perte en eau mais aussi le broutage) … et de plantes qui profitent d’autres plantes comme support (plantes épiphytes), comme des fougères, des lichens … qui me donnent une idée de reconversion… il y a manifestement un business à monter pour les chauves… Vers 18H, après leur séance de sport et une petite douche, les jeunes vont boire leur petite bière au soleil couchant. Puis retour à la lumière du campement, sous la bâche pour notre repas festif : riz et Knacki. Samedi 4 avril, Elven a super bien dormi, ce qui est rare. Après le petit-déjeuner classique et différencié, deux œufs sur le plat avec trois tartines de beurre et confiture accompagnés d’un thé ou d’un café pour Gontran et Elven, un jus d’orange et une pomme pour moi avec parfois deux tartines beurre-confiture, nous faisons une petite lessive. Puis les jeunes vont au ravitaillement pendant que je « garde » les toiles de tente. Au cours de cette sortie, ils cherchent de la wifi pour mettre en ligne la dernière vidéo. Aujourd’hui ce sera à côté du lycée de La Coronilla, très champêtre … mais fermé ici aussi… Ils partiront 3H, temps que j’ai essayé de mettre à profit pour faire quelques photos d’oiseaux…mais sous la chaleur accablante, peu de courageux ou d’imbéciles…  comme votre serviteur. Même pas un lézard, à ce propos, nous n’avons pas croisé un seul petit lézard depuis notre arrivée. Nous avons vu des lézards peu communs chez nous : orvet, téju et varan (à chercher sur internet, ils étaient trop vifs pour que nous n’ayons eu le temps de prendre quelques clichés… nets), mais pas d’autres formes… Tout comme les serpents… 4 espèces connues, une seule vue. Moins qu’en France métropolitaine… En fait, un petit papy tout gentil, venu pour observer les oiseaux nous expliqua qu’ils étaient en hibernation… hémisphère sud oblige, les saisons sont inversées évidemment mais il fait encore 30°C !!!! d’où notre surprise de prime abord… mais, finalement, rien d’extraordinaire… le vivant se cale en général, pour ses grandes fonctions (reproduction, hibernation…) sur la longueur du jour… et les jours baissent actuellement en Amérique du sud… beaucoup d’organismes se préparent à entrer en vie ralentie. Mais, comme pour nous faire mentir, je croise la route d’un troisième Philodryas patagonensis. Par contre, aucun problème pour prendre en photo des natures mortes… toujours de saison, peu farouches, très faciles à prendre pour un amateur peu éclairé et répandues comme des troncs magnifiques et une coupe à blanc d’eucalyptus qui apporte des revenus complémentaires aux éleveurs mais supprime les coins d’ombre pour le bétail. Au soleil couchant, Gontran nous gratifie une nouvelle fois de superbes clichés pris au drone. Dimanche 5 avril, après une nuit très fraiche et avant les grosses chaleurs de la journée, je pars faire ma petite marche du matin sur les collines arides et pelées par le vent. Je rencontre souvent des oiseaux très actifs avant les grosses chaleurs persistantes de la journée, en ce début d’automne : il fera encore 27 °C à l’ombre et 37 °C au soleil aujourd’hui. Et ce matin j’ai même vu, pendant une seconde, des oreilles… juste le bout, derrière un talus… lapin ou renard… je n’en sais rien du tout. Au déplacement « sautillant » des oreilles je pencherais plutôt pour une démarche de digitigrade et non celle d’un garenne. La journée se poursuit tranquillement, chacun vaque à ses occupations : photo, lecture, échanges sur whatsapp, préparation du déjeuner, vaisselle … et petites balades. En ce lundi 6 avril, comme tous les matins, des râles approchent le Hilux en quête de nourriture. Je fais une petite marche autour de la lagune et profite une dernière fois de cet espace très sec… Notre aire de jeu se réduit comme peau de chagrin… l’Uruguay pendant 3 semaines puis seulement la Province de Rocha durant 5 jours et ce soir, le camping du Parque Nacional de Santa Teresa. En effet, ce que nous craignions a fini par arriver… à 17H30 par la voix d’un agent du parc mitoyen. Nous ne pouvons pas faire de camping sauvage dans la réserve de la Laguna Negra. Si les autorités acceptent pour nous le camping sauvage, comment pourraient-elles ne pas l’autoriser pour d’autres… On nous a gentiment, là encore, proposé d’aller dans le terrain de camping le plus proche de la Laguna, rejoindre d’autres touristes étrangers, bloqués comme nous dans leur voyage. Nous nous installons à la nuit tombée et dînons à la frontale, emmitouflés dans nos polaires. La nuit sera très froide… 13°C, nous avons perdu plus de 20°C en 12 heures… Arrivés la veille, dans le noir, en ce matin du 7 avril, nous découvrons notre campement et nos voisins : des uruguayens de Montévidéo qui ne peuvent rentrer sur la capitale et un couple de retraités suisses en voyage depuis un an et demi en Amérique du sud dans un véhicule un peu plus spacieux que le nôtre … Nos voisins helvètes sont dans le parc depuis 3 semaines déjà, prenant leur mal en patience. Ils sont arrivés du Brésil et ont des amis qui étaient en Argentine lorsque nous avons été refoulés à la frontière. Ils nous confirment que l’Uruguay est le lieu le plus sécure qu’ils connaissent et que nous avons fait le « bon choix » en restant dans ce pays, évitant le Brésil et même l’Argentine où les étrangers ne sont plus les bienvenus, refoulés à l’entrée des villes sans accès à l’essence, l’eau ni même la nourriture … leurs amis sont retournés en Europe abandonnant leurs véhicules … l’irrationalité, la folie s’emparent des hommes… Bref, nous sommes bien où nous sommes… et allons attendre tranquillement la fin du Covid19, dans l’espoir que la mentalité des sud-américains, d’ordinaire si ouverts, accueillants et bienveillants, ne changent pas radicalement. Nous ne pouvons plus sortir du Parc de Santa Térésa parc sous peine de ne plus pouvoir y retourner. Bien qu’il nous en coûte 540 pesos uruguayens par jour, soit 12 €, avec accès à l’eau (chaude au compte-gouttes littéralement) et l’électricité, nous décidons de rester sur place aussi longtemps que nécessaire. On est tanké… et ce n’est notre pelle qui va nous désensabler… mais notre situation est loin d’être aussi difficile que pour bon nombre d’entre vous !!! et notre résidence est immense et en bord de mer… Mercredi 8 avril, nous devons payer le camping et acheter à manger. Je décide donc d’aller au distributeur de billets à l’entrée du parc… 2H de marche aller-retour… finalement notre appartement est vraiment grand … Pendant ce temps les garçons ont tendu une bâche pour augmenter la surface de notre cuisine… Mais aujourd’hui encore, le temps est à la grisaille avec quelques très occasionnelles éclaircies … les photos du Parque Nacional de Santa Teresa seront pour le prochain carnet de bord… Prenez soin de vous, restez confinés, le temps et la patience auront raison de ce virus… Quant à la réponse à notre question, la voici : c’est une gigantesque fourmilière…impressionnante avec ses millions d’individus.