Carnets de voyage

Carnet de voyage #2

URUGUAY

Semaine 2 – 12 au 19 mars

Finalement retour sur Montévidéo jeudi 12 mars avec un petit crochet par Punta del Este, station balnéaire très célèbre avec notamment « la main », une œuvre d’art sur la plage.

Exceptée cette « main » et les atouts de charmes féminins sur la plage et en vélo, nous ne sommes restés que 10 minutes dans cette ville. Mais par hasard, une amie biologiste nous appelle juste au moment de repartir… elle travaille à 10 minutes de la plage de Punte del Este… c’est parti pour lui rendre une petite visite dans une faculté toute neuve dont une partie du mobilier est encore dans les cartons ou sous plastique. Enfin, retour à Montévidéo pour rendre la voiture, payer un jour de plus (les enfoi… ou enfl…, au choix) et … retrouver notre 4×4 au port, non sans difficultés… on ne retrouvait pas mon N° de passeport… évidemment je leur avais scanné et envoyé l’ancien … quel co… surtout que le port devait fermer à 17H, il était 16H58 exactement lorsque nous avons pu rejoindre l’entrepôt.

Heureusement en 15 minutes les roues étaient changées. Reste à attendre gentiment que la douane nous autorise à sortir… c’est une autre histoire…

Vendredi 13… notre jour de chance, si nous en avons. Nous retournons à la douane pour récupérer le Hilux. Je suis le seul autorisé à passer la douane… mes papiers sont en règle !!! Ils ont retrouvé le bon passeport. Je franchis donc sans encombre la douane à l’aller, à pied. Et voilà que commence un long parcours du combattant en compagnie d’un employé de l’entreprise qui s’est occupée de l’envoi du véhicule. Je vais dans un premier bâtiment et je signe des papiers après avoir estimé la valeur du véhicule. Je vais dans un autre bâtiment. Là je signe les papiers pour prendre enfin possession du 4×4. Trop bien !!! OOOlaaaaa chevalier pas si vite… il manque un autre papier… koaaaaaa ??? Quelle conner… ai-je encore faite ? Et bien cette fois ce n’est pas moi. Trois quart d’heure plus tard le papier libérateur arrive mais nous sommes hors délai, on approche du WE et les bureaux ferment. Nooon ils ne vont pas me faire ça… avec la chance que nous avons ça va passer… il ne reste que le passage du camion au scanner pour voir si nous ne transportons rien d’illégal… Vite, vite on se précipite dans les derniers locaux, désertés. Deux agents de la douane attendent. Papiers du véhicule, carte grise, passeport, signatures… Puis le douanier qui s’occupait de moi se lève, suivi de l’employé qui m’accompagnait… et à l’abri des regards…(mais pas du mien, myope, astigmate, presbyte et daltonien, j’ai une excellente vision) … dessous de table !!! Et voilà comment je n’ai pas passé de scanner pour le Hilux et que je peux enfin…. Oui enfin rouler en Uruguay.

Ça y est je suis sorti de la douane… je me gare dès que je peux pour mettre le GPS et rejoindre Elven et Gontran retournés chez Sébastian. GPS allumé, recherche de satellites, … Uruguay ! Uruguay ? Pas dans le GPS. Et pourtant la carte est chargée dans le GPS. Et bien je retrouverai le chemin de mémoire… Sur le chemin, je fais le plein d’essence, d’air et d’eau. J’arrive enfin chez Sébastian et retrouve les deux jeunes, très facilement finalement. Dernier conseil de Sébastian, ne pas laisser le véhicule, très attirant, près de la maison.

Je le laisse pour la nuit dans une station-service moyennant 200 pesos uruguyens soit 5€.

Dès le lendemain nous prenons le large… et allons rejoindre Valentina Franco-Trecu, une biologiste marine très souriante qui nous accueille chez elle.

Petits moments très sympas, en compagnie de Sébastian qui nous a rejoint. Enfin, que nous sommes allés chercher sur la route parce que son véhicule est tombé en panne… Porterions nous la poisse ???
Un petit repas « français » avec un mélange de fromage fondu, oignons et pommes de terre, bien consistant… une tartiflette locale sans viande, une petite soirée arrosée et la panne de voiture de Sébastian n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Le lendemain matin, petit déjeuner tranquille, préparation d’une tarte fromage, oignons et… poireaux pour changer le gout mais pas le niveau calorique. Enfin, petite interview avec Valentina et nous voilà repartis pour Montévidéo.
En effet, l’annonce des fermetures des écoles (annulation des cours prévus) et des frontières à cause du Covid19 nous demande de modifier nos plans. Nous décidons de prendre nos affaires chez Sébastian et de franchir la frontière argentine dimanche… lundi ça risque d’être plus difficile… Hyper efficaces on est sur la route de l’Argentine à 17H. On arrive à Paysandù à 22H24… et refoulés à 23H25 !!!!! Coincés en Uruguay, le pays le plus petit que nous voulions visiter et le plus cher… Trop trop bien. Pfffff même pas mal … mais fait IECHHHH quand même. On apprendra que la frontière s’est fermée aux étrangers le samedi, la veille…

On trouve alors un emplacement de fortune près d’une voie de chemin de fer. On mange… parce que RIEN n’arrête les jeunes. Ensuite, Gontran et Elven plantent leurs tentes et le vieux reste dans le Hilux…plus confort pour une personne âgée… ce sera comme ça tant que nous ne sommes pas obligés de coucher tous les 3 dans la cellule.

Lundi 16 mars, nous décidons de longer la frontière argentine par un maximum de pistes, loin de tous, en mode sauvage. Première étape refaire le plein d’eau, d’essence et provisions mais aussi de forfait téléphone. Et puis nous prenons une piste, allons jusqu’au bout… une dizaine de km… c’est un cul de sac qui nous amène près d’une rivière. Parfait. Tranquillou. Gontran pose sa tente, Elven trouve deux arbres pour poser sa bâche et son hamac.

La nuit arrive, on prépare du riz avec thon (enfin une bouillie), du maïs auprès d’un feu. Les jeunes restent à discuter et boire un peu, je vais prospecter les alentours pour chercher des bestioles. Je ne verrai que 13 grenouilles, toujours la même, Leptodactylus latrans qu’Elven avait attrapée dès notre arrivée. Puis on se couche pour une nuit, isolés, loin de tout vacarme… calme. Enfin tranquille… à 22H30 une tronçonneuse nous réveille… deux abrutis de pêcheur sont arrivés et s’installent… coupent du bois pour se faire un feu, discutent jusqu’à 3 ou 4H du matin… seuls au monde…Incroyable !!!

Le lendemain, mardi 17 mars, le ciel jusqu’ici très ensoleillé, s’assombrit… jusqu’à devenir noir… pluie, orage pendant plus de 12H… et une fuite dans le hublot de la cellule… on l’a bien repérée… on avait le temps… on savait qu’il y avait une fuite mais on ne savait pas encore où… et bien c’est chose faite.

Mercredi 18 mars, dès l’accalmie retrouvée, Elven et Gontran vont sur le toit et posent du scotch en attendant l’achat de silicone pour poser un vrai joint. Je me balade un peu sur la piste et rencontre une multitude d’oiseaux comme des pics, petits perroquets Conures,… des mygales, un orvet Ophyodes striatus puis un petit serpent Thamnodynastes hypoconia. Je précise que toutes les bestioles sont identifiées par Elven et sont postées sur Internet avec leur nom… j’y connais rien !! Chui po prof de bio !

Puis nous levons le camp, roulons à 30 km/h pour observer, photographier et filmer principalement des oiseaux, au milieu d’immenses fermes pratiquant l’élevage extensif.

Ce soir nous sommes à Nuevo Berlin, proche d’un village mais en bordure du fleuve Uruguay qui nous sépare de l’Argentine. Y a plus qu’à nager…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *